dimanche, décembre 24, 2006

Marathon de l'avent

Si Noël n'existait pas, ils l'auraient inventé...


Qu'est ce qui m'a pris de bien vouloir accompagner ma mère pour qu'elle effectue ses achats de dernière minute ? Elle n'est pas la seule, il paraît que 20 % d'entre nous se ruent dans les magasins les 23 et 24 décembre pour trouver le cadeau qui fera son effet sous le sapin. A croire que ces statistiques sont erronées au vu de la fréquentation des grands magasins cette après-midi. Quoi qu'il en soit j'ai vécu une journée dont je me rappelerai longtemps et qui me servira de leçon !

En temps normal, le shopping ne me rebute pas, au contraire j'aime plutôt ça. Mais cette période pourrait dégoûter les plus dépendants au magasinage. Impossible de circuler sans se faire piétiner et bousculer et dans cet univers impitoyable le "pas de quartier" est légion. C'est à celui qui aura les épaules les plus larges et les chaussures les plus solides. Le port de la cuirasse et du pilum serait presque de mise. Les assauts des vendeurs et vendeuses en deviennent agressifs, on deviendrait presque parano.

A force de palper du porte-manteau et du présentoir de tout genre j'aurais presque pu croire que je faisais partie du mobilier. Je suis retombé sur terre quand une vendeuse m'a regardé d'un air assassin car j'avais déplié un pull qui se trouvait sur un mannequin... Je ne me permettrais pas là d'émettre une critique à l'égard de cette pauvre femme mais dieu que j'étais mal à l'aise.

Plein les yeux. Les étiquettes et vitrines : une signalétique pensée pour nous pousser à la consommation. Preuve en est, j'ai succombé à quelques conneries noëllesques qui ne me serviront jamais mais que voulez-vous j'ai gardé une âme d'enfant. Et j'ai grignoté tout au long de cette éprouvante journée. Je suis l'archétype du consommateur facile à séduire et à berner et il en faut bien des comme moi.

Trois centres commerciaux, trois pères Noël différents. Comment les bambins peuvent encore garder foi en l'homme à la houppelande rouge sang tant la mascarade est évidente ? Faut pas les prendre pour les derniers des imbéciles. Un attirail et des lutins qui changent d'une galerie marchande à l'autre, se souvient-on seulement que ces pauvres petits ne demandent qu'à y croire... Quand j'ai appris qu'IL n'existait pas, pour ma part, mon monde s'est écroulé.

Bref, la magie de noël à la sauce marketing ça va deux minutes et on ne m'y reprendra pas avant 2007. Ca frôle le grotesque et l'enchantement et il faut bien avouer que tout le monde s'y retrouve. Alors pourquoi s'en priver. Et si le grand dieu commerce ne se prêtait pas au jeu du "vas-y que je te pousse", aurions nous seulement envie d'échanger tout ce qui est trocable en cette période ? Les cadeaux comme les embrassades et accolades. Voyons le bon côté des choses, ça ne fait de mal à personne et à y regarder de plus près il semble que cette période rapproche les êtres. Même si cela ne dure qu'un temps autant en tirer partie et laissons l'alchimie agir.

Jingle Bells


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