jeudi, août 03, 2006

A ses heures

Elle m'enveloppe, bienfaitrice.


Calme, sereine, caressante, aguicheuse, elle me libère du trop plein accumulé lors du passage de son pendant éternel. Pendant qui laisse à découvert, qui en dévoile trop. Des réminiscences de mélomane averti (ça va en faire rire certains) font remonter à la surface quelques paroles d'une chanson simplette mais crachant une vérité jusque là incontestée et incontestable : "Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais la lune n'est pas là et le soleil attend".

Je ne parle pas de la nuit vibrante, bruyante, névrosée qui fait se réfléchir l'adage dans les yeux du night clubber imbibé de musique transgénique : La nuit tous les chats sont gris. Ils se ressemblent tous mais se dévisagent comme s'il fallait dénoncer l'un d'entre eux. Violent, désolant

Ma nuit à moi, elle me fout la paix. Seul ou accompagné, elle me comble de ses silences. Silences qui se répercutent dans ma boîte cranienne et qui, une fois immobiles mettent en ebullition tout ce que j'ai de maléable au fin fond de la caboche et je cogite jusqu'à plus soif. Je dois aimer ça. Une impression d'appartenance à un autre ici est tenace et ne me lâche plus jusqu'à ce que mes paupières ne deviennent trop lourdes et que je rejoigne Morphée.

Non pas que le sombre me plaise, mais je m'encapuchonne de sa discrétion et j'hiberne avant de dormir le temps que la lune fasse son show. Pas de rappel possible mais elle revient chaque soir et fait salle comble depuis un bon moment et je prie pour que ça dure. Abrite moi.

Enjoy the silence

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